Les concessions étrangères en Chine


Quand on parle de concessions étrangères en Chine, c’est souvent l’image de Shanghai qui vient à l’esprit. Il existe cependant, au XIXe et au XXe siècle, de nombreuses concessions, françaises et étrangères, qui sont réparties à travers toute la Chine. Voici la liste de ces territoires cédés à plus ou moins long terme par le gouvernement impérial chinois peu de temps avant sa chute.

Commençons donc par Shanghai. En 1845, les Britanniques, profitant des termes du traité du Bogue signé en octobre 1843 avec la Chine, installe une concession à Shanghai. En 1849, les Français s’installent à leur tour dans la ville, en vertu des termes du traité du Huangpu d’octobre 1844. Les américains obtiennent eux aussi une concession en 1854, qui fusionnera avec la concession britannique en 1863 pour former la concession internationale, qui verra s’implanter de nombreux pays (Autriche, Russie, Italie, etc…). En 1895, le traité de Shimonoseki stipule que le Japon peut à son tour implanter une concession à Shanghai.

Une autre ville où la présence étrangère est importante est la ville de Tianjin (dans le nord ouest de la Chine, près de Pékin). Situé à l’embouchure du fleuve Hai He, elle est un carrefour commercial de première importance. Le traité de Pékin, qui met fin à la seconde guerre de l’Opium, autorise les USA, la Grande-Bretagne et la France a y installer des concessions. L’Allemagne et le Japon s’y installent en 1894, tandis que la fin de la guerre des Boxers en 1901 voit l’arrivée de l’Italie, de la Belgique, de la Russie et de l’Autriche. Les concessions autrichiennes et allemandes seront fermées en 1917.

Autre grand centre d’implantation étrangère, la ville de Hankéou (Wuhan, province du Hubei). Les britanniques y ouvrent leur concession en 1861, et restent pendant plus de trente ans les seuls étrangers « officiels » de ce noeud commercial situé au confluent du fleuve Bleu et de la rivière Han, avant de voir arriver la concession allemande en 1895.  Suivent les russes la même année, les français en 1896 et les japonais en 1898.

Ce sont là les trois plus importants lieux où les puissances étrangères établirent des concessions. La plupart d’entre elles disparaîtront dans les années 30 ou après la seconde guerre mondiale. Mais ces puissances étrangères ont aussi obtenu le prêt à bail (de 99 ans ou à perpétuité) de nombreux autres territoires chinois. On peut ainsi citer :

  • Qingdao, cédé aux allemands en 1898 pour 99 ans, récupéré par les Japonais en 1914.
  • Le Guangzhouwan, cédé aux français le 27 mai 1898 et rétrocédé à la Chine en 1946 après avoir été occupée par les Japonais depuis 1943.
  • Hong-Kong, occupé par les britanniques de 1842 à 1997
  • Macao, contrôlé par les portugais de 1557 à 1999
  • Port-Arthur est cédé aux Russes en 1895, puis passe sous contrôle japonais en 1905 après la guerre russo-japonaise
  • Weihai, proche de Port-Arthur, est concédé au Royaume-Uni en 1898, pour la même durée que celle de l’occupation de Port-Arthur par les Russes. En 1905, l’accord est renégocié pour que le bail corresponde à l’occupation japonaise. Le territoire est rendu à la Chine le 1er octobre 1930

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